Les commandes sont toujours de touchantes rencontres.
Pour eux, c’est dévoiler l’intime, une partie de l’intime. Qu’est-ce-qu’on dit? On dévoile des extrait de vie, des couleurs, des mots, des positions qui nous chavirent..
Pour moi, c’est jeter un regard curieux et sans jugement. Être capable de trier les mots déposés et de les interpréter en dessins. Prendre le temps d’accumuler et de comprendre cette matière riche pour correspondre au mieux à la demande que l’on me fait. C’est d’une exigence folle mais d’une richesse incroyable.
J’ai demandé à quelques « commanditaires » de m’envoyer un témoignage et une photo de leur objet dans son environnement quotidien.
J’en livre ici quelques extraits:
« Je trouve très tendre, très attachant, très sensible, très exaltant de partager les intimes, histoire d’en faire des broderies, des cadeaux, des signes, des clins d’œil des grigri des témoins d’une histoire à venir, en cours ou passée….
« La lampe d’Olga est singulière et pour cause, le dessin qui court dessus est unique, symbolique, ambiguë. C’est un dessin née de l’amour avec Émilie.
Un dessin en images, un loup masqué qui enroule dans sa danse une épopée joyeuse, érotique.
Cette lampe, c’est ma lampe de chevet. Je l’allume pour aller pisser, pour lire un peu avant de m’endormir. Elle habille la pièce de ces contours sensuel avant de me plonger dans l’obscurité. Ces reflets insidieux persistent après que mes yeux se soient fermés. Il m’arrive parfois de laisser la broderie dicter mes rêves. C’est peut être cela aussi, la force de cette broderie électrique, faire fonctionner les fantasmes. »
—
« Cette lampe est notre cadeau de mariage, elle nous représente tous les 2.
La première fois qu’on la vue on était ravi, l’objet est beau, le dessin excitant. On a mis plus de temps à comprendre que c’était nous mais ça ne nous a pas déplu…
Après la problématique à été de savoir où la mettre dans l’appartement. la difficulté d’assumer l’illustration (surtout avec l’idée que ce soit Nous en train de faire l’amour, c’est un dessin mais c’est bien nous !).
On l’a mis sur notre table de chevet, il lui fallait un endroit intime. Mais ça reste assez visible quand même : les appartements parisiens sont petits, et notre chambre est passante. Je crois qu’on la caché une ou deux fois, quand on recevais nos parents par exemple. Mais maintenant on l’assume. et nous en sommes très fier. la beauté de l’objet a dépassé l’intimité crue du sujet. »
—
« Ce gri-gri m’a été offert un jour par une de mes amantes et il m’a accompagné tout au long de nombreux voyages à travers l’Europe… jusqu’à ce que je l’égare, quelque part entre l’Allemagne et la République Tchèque. J’espère qu’il a été sauvé et qu’il aura apporté beaucoup d’inspirations charnelles à son nouveau propriétaire, comme il m’en avait beaucoup apporté. »
—
« J’étais en voiture avec ma mère, j’allais signer le bail de l’appartement que je prenais avec mon marin. L’aube d’une nouvelle vie à deux. Sur le moment je crois que j’ai été un peu intimidé.. Et partager cette » découverte » avec ma mère n’étais pas tellement approprié… Avec du recul, je suis consciente que mon coussin est subtil et délicat. C’est une pièce unique, une œuvre d’art. Il lie la poésie de l’intime à la décoration du quotidien. C’est à mes yeux un objet érotique, et bienveillant. »
—
« Je l’ai vu et j’ai été émerveillée. Sur la face de ce coussin, les nombreux détails bordés à la main avec une finesse douce font frétiller l’imaginable de son imagination. Ensuite je me suis attardée à le caresser comme si mes doigts touchaient du velours. Mes doigts, en parcourant chaque recoins, ont découvert la face recto de ce coussin d’un beau tissu turquoise… Et je me suis exclamée avec joie: » mais c’est la couleur symbolique pour la communauté des sourds ! »
—
« Wouaw le coussin que j’ai reçu de la part de ma copine la reine des loutres me fait dire que franchement la broderie c’est trop fort! Le coussin est trop beau et elle avait vraiment trop raison c’est un des meilleurs cadeaux que j’ai jamais reçu. Super personnel et trop joli, alors franchement merci merci et mille paillettes érotiques et magiques. »